Extrait du journal

alors que nous avons fait les deux tiers du chemin, le chancelier de l’Echiquier songe déjà à faire quelque cas de notre adhésion. S’il y a réellement chez le porteparole du cabinet de Saint-James une volonté d’entente, l’entente doit être réalisée. Il ne s’agit plu3 maintenant de savoir dans quelle mesure les chiffres donnent ou ne donnent pas raison aux délégués britanniques. Ce qu’il importe de con naître, c’est quel but poursuivent les dirigeants de Londres. Le Matin (Jules Sauerwein) : La formidable partie de poker qui se joue à La Haye n’est pas encore arrivée à sa conclusion. Il s’agit pour M. Snowden, après avoir soulevé l’Angleterre dans une sorte d’enthousiasme pour sa personne, de savoir s’il demeurera le champion que l’on se prépare à acclamer. Or, il a présenté les choses de telle manière à l’opinion de son pays, qu’elle ne se croira pas quitte si elle n’obient pas ses 100 pour 100. Il s’agit pour les autres puissances, non pas d'un petit sacrifice d'argent, mais de s’humilier devant des exigences britannioucs, de battre en retraite de vant un coup de poing sur une table, et pour les délégués, de rentrer chez eux après avoir essuyé ce que l’opinion an glaise et, à sa suite, l’opinion mondiale, appellerait une défaite. Dette atmosphère et cette mentalité sont déplorables....