Extrait du journal

lages, vêtue de voiles brodés d’or, un bras chargé d’une lourde moisson de plantes, l’autre qui laisse pendre une faucille d’argent. Le jeune capitaine des archer.ï, Don Enrique, en est ébloui et troublé. Il se laisse séduire par sa voix mélodieuse et lente, par la grâce tentatrice do ses g* s tes et de ses mouvements. — Peux-tu vraiment lire l’avenir dans la main d’un homme? — < ertes, cher seigneur; donne-moi ta main. — Ah ! (le quelles fleurs tires-tu ce par fum qui s’exhale de toi ?... » La tête lui tourne ; dans une lueur de raison,il chasse la Sorcière, relevant les armes de ses hommes qui veulent tirer sur elle. G est uu espèce do prologue. Au se cond acte, chez Zoraya, nous retrouvons la jeune Mauresque pleine d'inquiétude et d’angoisse, car Enrique n’est pas venu depuis deux soirs. Elle a été coquette et tentante avec lui d’abord pour échap per au châtiment qu elle craignait, (à cause de l'enlèvement du corps (lu Maurel ; puis, ensuite, par malice et par vengeance, quand il vint réclamer la rançon ordinaire des jolies sorcières ; parce quelle était heureuse de faire déchoir un gentilhomme et uu soldat chrétien; mais enfin, prise à son propre piège, elle aime le beau capitaine ; elle ne soit (pie devenir pour ne l’avoir pas vu depuis deux jours; tout l’importune et 1 agace et surtout le son des cloches qui vient de la ville et qui annonce le mariage de la fille du gouverneur.Enfin, vo-vi U- pr. d Enrique Elle court à lui, l’étreint, se pelotonne dans ses bras avec...