Extrait du journal

Toulouse, G Septembre. .Xoiivell; h de Kirchberg. On*ne lira pas sans un vif intérêt la lettre suivante de M. le comte de Montbel, datée de Kirchberg, le ‘22 août : « La santé de M. le duc de Bordeaux ne s'est pas démentie un instant depuis qu’il est soumis à la longue épreuve d’une immobilité complète dans une position horizontale. Les soins des docteurs Bougon et Wattmann, secondés par un élève de ce dernier, ont obtenu les résultats les plus satisfaisants. » La cuisse cassée, contenue sans éclisses dans sa position normale par un système de poids et de poulies, a repris sa longueur. Les mesures ont été prises avec la plus scrupuleuse attention; et les docteurs ont assure unanimement que nonseulement le prince ne boiterait pas , mais qu’il n’éprouverait aucune gène dans sa démarche, ni aucune douleur même dans les changements de temps. m II ne s’agit donc que de patience. Le prince sait éviter l’ermui par l’occupation. Il ne peut pas travailler lui-mème, mais nous remplissons par des lectures les heures qui. dans les temps ordinaires, sont consacrées à de hautes études. A mon tige, dit-il, on a besoin (le leçons. Dieu vient de m'en don ner une qui. j'espère, me sera utile. J'apprends à souffrir avec suite et résignation. » Le prince est très sensible à l’intérêt qu’on lui a témoigné en France dans cette occasion. Plusieurs Français se trouvent en ce moment réunis autour de lui. Il les voit avec une satis faction véritable. Il regrette seulement que son état le prive de s’occuper d’eux autant qu’il le voudrait. »...