Extrait du journal

SAINTE-THERESE. Il y n peu de jours que la famille d'Orléans fêtait l'anni versaire do la naissance de Louis Philippe ; peu de jours que les 'I uileries et Neuilly ont eu gala et spcctai'le pour leurs haliitans et leurs habitués. Nous les avons laissés à leurs joies, et n'avons cité aucun des vers composés à cette occasion par M.\f. \ atout, Vienne! et Trognon. Aujourd'hui nous ne nous tairons pis , aujourd'hui c'est Une des fêtes que nous chômons, la Sainte-Thérèse'. Celle qui a les noms de Marie-Thérèse, celle à laquelle nous of frons nos hommages est digne des noms qui lui ont été donnés. Son aïeule avait attaché tant de gloire a ces noms qu’ils étaient devenus difficiles à porter. M,n,'1la Dauphine ne les a pas trouvés trop lourds, elle y a même ajouté de nouvelles splendeurs ; et, dans notre siècle , nous ne connaissons pas en Europe trois princesses qui puissent dignement s'appeler Marie-Thérèse... Oh! c’est que pour bien porter ces noms, il faut être autre chose qu’une femme comme toutes les autres femmes ; il faut savoir faire autre chose que des fleurs de papier, de jolis des sins , ou modeler de petites statuettes. Si vous attachez les noms de Marie-Thérèse à un roseau , le roseau sera brisé ; il faut tenir du cèdre ou du chêne pour ne pas laisser tomber de sa hauteur une si glorieuse appelPour être vraiment ‘Marie-Thérèse , que de qualités, que de vertus requises ! * . Il faut que la splendeur des cours ne vous éblouisse pas, il faut que votre rieur reste humble , tout en ayant nn profond dédain pour la bassesse ; il faut sa voir écouter tout le inonde, consoler ceux qui pleurent , soulager ceux qui souffrent et mé priser ceux qui flattent; dans les jours de prospérité, savoir faire des épargnes, non pour augmenter votre fortune, mais pour doubler vos bienfaits....