Extrait du journal

cident serait joint au fond , et que le directoire fédéral serait invité sérieusement à aviser aux moyens de faire rentrer le canton récali iliant dans le devoir. Un article que publie la Paix annonce que l’on ira plus loin encore, s’il est nécessaire, et qu’il faut que la Suisse opte entre une croisade intérieure de sa part contre le canton de Vaud , et une croisade extérieure de la pari des puissances étrangères contre la confédération. Nous copions textuellement les pas sages suivans de cet article qui nous paraissent des tinés à avoir du retentissement : « Les débats de la diète extraordinaire qui va s'ouvrir en Suisse préoccupent d’avance l’attention publique. Elle n’aura pas seulement a discuter la réparation demandée par la France pour l’affaire Conseil ; elle aura à résoudre une question plus grave encore : c'est celle que soulève la révolte du canton de Vaud , qui a refusé de se soumettre av pouvoir rentrai île la confédération , et a rejeté le conclus 11m relatif aux réfugiés. Le directoire a demandé aux cantons de donner des instructions à leurs députés sur ce sujet. Il est évident que c’est là une question île vie ou de mort pouc la confédéra tion. Si le pouvoir central est trop faillie en Suisse pour la ire exécuter ses décisions, il faudra que la France et les autres puissances voisines INTERVIENNENT pour réprimer l’anar chie , et suppléer à l’impuissance de la dicte et du directoire... Nous devons avertir les députés suisses que les paroles 11e peu vent pas suffire dans une pareille circonstance; i! faut desactes décisifs, (à: n’est pas assez d’admonester la révolte , il faut la réprimer et la détruire. Le devoir et l'intérêt de la Suisse com mandent à la diète une détermination énergique. Un acte de faiblesse pourrait compromettre la confédération, en obligeant les puissances à INTERVENIR dans le canton de y ami, qui est le dernier refuge de la propagande en Suisse. » Donc , si décidément la doctrine n'intervient pas en Espagne, la voilà prête à intervenir dans un canton Suisse, ce qui au fait est beaucoup moins dangereux. Mais nous demanderons aux hommes du fi septembre, qui n’ont pas de paroles assez sévères pour blâmer le lan gage que. M. Thiers et son délégué M. de Montclxllo out tenu à la confédération, s'il est beaucoup plus adroit de leur part de faire entendre de prime abord des menaces et des injonctions impérieuses, sur une affaire dont la diète ne s’est pas encore occupée. Nul doute que le langage hautain d’une feuille qui passe pour recevoir plus ou moins directement les inspirations du cabinet français, ne fosse de nouveau jeter les hauts cris cil Suisse, et ne vienne semer de nouvelles discordes dans un pays dont il semble que Ton prenne à cœur de blesser toutes les susceptibilités, sans doute parce qu'on le regarde comme plus impuissant qu’un autre à user de représailles. EXCLUSION DE LA PROPRIETE. La Chronique de Paris fait ressortir avec justesse l’ab sence de la propriété dans la gestion des intérêts locaux. <1 Sauf d'honorables exceptions , dit-elle , en quelles mains...