Extrait du journal

Nous nous plaisions hier à reconnaître les marques de respect unanime avec lesquelles a été accueillie la Déclaration de Monsieur le comte de Chambord. Les publicistes dévoués au gouvernement avaient imité le sentiment de haute convenance dont lui-même avait su, à certains égards, leur donner l’exemple. Mais il est de ces esprits emportés près de qui la majesté du malheur et le spectacle des nobles infortu nes semblent avoir perdu tous leurs droits. De ce nombre est l’écrivain qui, ce matin , dans le Pays, prétend examiner ce qu’il appelle : les trois Manifestes. Nous nous sommes expliqués déjà : répondons une fois pour toutes. Certes, si dans la vie courte encore de l’auguste Chef de la maison de Bourbon, il est un caractère di gne de l’admiration du monde, c’est ce profond et cou rageux respect pour le repos et le câline de la patrie ; c’est celle sagesse précoce et constante qui a su com primer les bouillantes ardeurs de la jeunesse et les gé néreuses ambitions d’un sang royal ; et qui, à trente-...