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La Gazette, 1 mai 1904

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La Gazette
1 mai 1904


Extrait du journal

sont mis à la mer et sauve qui peut Mais ils sont bientôt capturés. Quand les Russes sont montés à bord du transport, ils ont trouvé six officiers d’infanterie enfermés dans une cabine et cent trente soldats qui ont refusé de se rendre et n’ont pas cessé de tirer sur le vaisseau amiral situé à huit encablures. On risposta à coups de canon et le navire fut englouti à son tour. Les soldats n’ont pas cessé de tirer jusqu’au dernier ins tant. Le bâtiment portait quatre canons, des projectiles, des vivres et dtux mille tonnes de charbon pour l’escadre de l’amiral Nokamoura. Cent quatre-vingttrois hommes ont été faits prisonniers, y compris douze officiers,plus quelques personnes indéterminées,dit la dépêche. Cela fait, l’escadre Jessen est rentrée à v iauivj5toc1r.le 27 avril dans la soirée, sans avoir vu les croiseurs ennemis. On a reconnu, parmi les prisonniers, un colonel, un commandant, et, dans le nombre des soldats, plusieurs individus qui exerçaient des métiers à Vladivos tock avant la guerre ; ces derniers,bons espions revenus dans le rang au premier signal.La chasse de ces quatre jours n'a pas produit de gros gibier, mais il y a cependant trois pièces au tableau : tout juste de quoi allécher les chasseurs. La version japonaise n’avoue que soixante-treize morts. Elle dit que le transport s’était, séparé, au milieu du brouillard, des torpilleurs qui le con voyaient. Quarante-cinq soldats auraient réussi à s’échapper sur des embarcations. La dépêche que l’Agence Havas a reçue de Tokio ajoute que, plutôt que de se rendre,'» un sergent japonais s'est ouvert le ventre suivant l’antique usage «. Ce sergent était probablement un vieux gmgnard qui ignorait que son pays s’est ouvert à la civilisation ; autrement il n'aurait pas songé à s’ouvrir le ventre. L.e suicide du sergent nous prouve que le vieux japonisme n’est point mort. Cette guerre en donnera beaucoup d’exemples. Le coup de Combes...

À propos

La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.

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