Extrait du journal

être autrement, quand, à tout moment, on entend dans les Casernements ce propos menaçant : « J’écrirai au Mi nistre ! » « Je réclamerai au Ministre » ! et, qu’en effet, peu de jours après, on voit fonctionner, dans le régiment, tout l’appareil d’une enquête conduite avec terreur contre celui qu’un mauvais sol dat a dénoncé au Chef de l’Armée ? En peut-il être autrement, enfin, quand elle voit que souvent le Commandement n’est pas exercé par celui qui en porte les insignes 9 Ne voit-elle pas journellement, un bourgeois, mal babillé, pénétrer dans la caserne, sans être arrêté par le sergent de garde qui le salue avec empresse ment, tandis que, sans demander rien à personne et sans frapper à la porte, il entre pour exprimer ses désirs, dans la salle où le Colonel fait son rapport. Ne voit-elle pas que dans ses rangs, dans ses propres rangs, so trouve parfois le détenteur anonyme de l’autorité qui règle tout dans le régiment ? « Pourquoi partez-vous ? disais-je, il y a deux mois, à un capitaine d’infan terie excellent et d’une valeur excep tionnelle. < Parce que, mon général, je » ne puis me résoudre à obéir à mon » sergent » N’e»L-ce pas par un caporal, ami des Loges, que les officiers d’un régiment de Paris ont appris, un mois avant qu elle ne fût prononcée, la mutation de leur colonel, envoyé en Province sur l’in jonction des francs-maçons? « Pourquoi » — demandai-je, aussi, il y a six mois, à un général d’une valeur exceptionnelle employé dans un corps d’armée dont le chef est trop connu— a pourquoi vous en allez-vous? » Mon général, j ai transmis des salope» ries ; j’ai dû en tolérer ; je m’en vais » pour n’en pas commettre ». Ainsi, l’Armée, qu’une constitution défectueuse de ses forces et le manque de matériel empêchent de poursuivre méthodiquement son instruction, et que le service de deux ans désorganise, est atteinte, jusque dans ses parties les plus intimes et les plus essentielles, par un mal terrible auquel aucune Armée ne résisterait. Elle se transforme ; elle se modifie ; elle évolue. Progressivement, elle revêt des formes, prend des habitudes diffé rentes des anciennes et se pénètre d’un esprit absolument contraire aux devoirs 3ni incombent à ceux que le Pays charge e la défense de tout ce qui lui est cher. Est-il possible de voir la marche de cette désorganisation, sans songer aux . leçons tragiques de la guerre? Aux drapeaux, à tous nos drapeaux, à nos canons, à tous nos canons, qui sont à Berlin? A nos places prises ? A la frontière violée aux provinces perdues, à tous Lee désastres que l’incurie im périale a déchaînés sur notre pays tou jours insouciant? GÉNÉRAL DONOP. « «♦— « J'accuse le factum de Zola d'être » un tissu de calomnies, n J'accuse ceux qui l'ont inspiré » de près ou de loin d’avoir n commis des machinations cri» minellcs ou de les avoir laissées » impunies ; d’avoir empêché la » vérité de sc manifester et d’a ïs voir pour cela laissé violer lu 1» Loi. » Lieutenant-colonel du Pvrv de Clam. »...