Extrait du journal
DERNIERES NOUVELLES Le* toast* «le I Elysée Au déjeuner de l'Elysée, S. M. le roi d’Es pagne a porté le toast suivant, qui a été écouté debout par tous les convive» : « Monsieur le président, „ Je suis très heureux d’avoir, encore une fois, eu l’occasion et le plaisir d adm.ret la grande et noble armée dont la France a bien le droit d’être fière. » Il m’a été donné, à Chêlons, d’apprécier la puissance d’une artillerie digne d’être prise comme modèle, le superbe et légendaire élan de votre infanterie et les charges brillantes de la cavalerie, fidèle à ses héroïques traditions, qui a voulu aussi fuire preuve de sa maîtrise dans le carroussel donné, à Saint-Cyr, en mon honneur. . , , . , » Aujourd’hui, en parcourant le front de vos belles troupes et en les voyant si martia lement défiler,mon cœur ému battait plus fort à l’unisson de tous les cœurs français. Je ne saurais oublier, monsieur le prési dent, que nous avons échappé ensemble au péril qui menace, de nos jours, la vie de tous les chefs d’Etat, et que c’est au milieu de vos braves cuirassiers que nous avons reçu notre baptême de feu. .. , , » Je lève mon verre à votre santé, à la gloire de l'armée et au bonheur de la France. » Après ce toast, la musique de la garde ré publicaine a joué la Marseillaise. Puis le président de la République a ré pondu en ces termes : « Vos paroles, Sire, iront au cœur de notre armée ; connaissant la valeur de vos éloges, elle sera d’autant plus fière de les avoir mé rités. „ Elle salue en Votre Majesté le chef géné reux d’une armée fameuse entre toutes et à qui votre sollicitude éclairée promet un destin digne de sa radieuse histoire. » En son nom, Sire, je vous remercie vive ment de l’honneur que vous lui avez fait en assistant à ses exercices. Je vous remercie encore au nom de la Franco que, par votre charme d’abprd, par votre courage ensuite, vous avez deux fois gagnée, et dont les vœux ardente vous suivront après-demain vers le pays ami qui s’apprête à vous faire fête. »...
À propos
La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.
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