Extrait du journal

tience et quelques mots de semonce quand il a surpris Gourd entrain de faire rajuster son nœud de cravate. Voilà donc les personnages ; et voici le drame : Un journaliste a écrit sur le dernier volume de Jacques un article intention nellement désagréable. Un ami 1‘ porte avec empressement à l’écrivain, qui se croit obligé de constituer des témoins. Le duel a lieu. Jacques est blessé dangereusement. On le trans porte chez ses parents, dont la maison est plus voisine. Mu,e Lebrun, sœur de Jacques, la maîtresse femme dont nous avons parlé, prend aussitôt les rênes de la situation. Elle consigne le brave Gourd à la porte. Elle reçoit de la bonne façon la pauvre Germaine, qui arrive tout en larmes, suppliant qu’on la laisse voir le cher blessé. Tremblante, suppliante, sans fierté, se tordant les mains, Germaine implore la bonne vieille mère, qui s’émeut et inter cède : « — Vous n’y pensez pas,ma mère, s’écrie Mme Lebrun. Et, d’ailleurs le médecin a défendu toute émotion. » — N insistez pas, madame, dit l’avoué* en interposant sa personne solennelle entre Germaine et la porte de le chambre du malade. Et Germaine s’en va, chassée. Mais ce n’est pas tout. Prévoyant que tous les reporters de Paris vont se précipiter chez Jacques: « Il...