Extrait du journal

UNE QUESTION DE LIBERTÉ Nous sommes encore loin de posséder la liberté, si nous devons juger de ses progrès par la façon dont l’interprètent quelquesuns de ceux qui se donnent pour ses défen seurs. Tandis que certains publicistes pré tendent la faire sortir des ruines du pouvoir temporel et nous la montrent en germe dans la convention du 15 septembre, d’autres, plus sincères ou moins naïfs, posent nette ment la question. Pour eux, il ne s’agit pas de savoir quels seront sur notre situation intérieure les effets du nouveau traité ; il est indifférent d’apprendre que l’indépen dance du Saint-Siège représente pour le plus grand nombre de leurs concitoyens la principale garantie delà liberté religieuse, et que c’est menacer leurs croyances que de la mettre en péril. Ils ont pour dissiper leurs scrupules une excellente raison : c’est que les craintes dont on les entretient sont exprimées par des catholiques. Pourquoi dès lors songeraient-ils à s’en émouvoir ? Peut-on écouler les catholiques lorsqu’ils font appel à la liberté ? Et ne Vont-ils pas assez méconnue eux-mêmes pour qu’on s’inquiète peu de la leur assurer ? Tel est l’esprit dans lequel les feuilles, dévouées à la politique de Turin, prélu-...