Extrait du journal

La Croix s’est enfin décidée à mettre sous les yeux de ses lecteurs la récente lettre du cardinal Itampolla à « uii supé rieur de Congrégation religieuse » : « Votre Seigneurie peut, en sûreté de » conscience, prendre telle détermination » qu’elle jugera la plus convenable pour » l’intérêt de sa Congrégation. » « Celte phrase, dit le Moine, simple confirmation des précédents documents, ne nous a point paru avoir la forme d’un acte solennel que nous ayons le devoir d’insérer, i Assurément elle n’a pas la forme d’un acte solennel, mais on conviendra qu’elle a une valeur au moins égale a cette multitude de communications d’ordre essentiellement privé que la Croxx publie avec tant d’empressement, lorsqu’elles lui paraissent servir sa cause. Après avoir attesté, d ailleurs, son im portance par le silence qu’il a d’abord fait autour d’elle, le Moine l’atteste, au jourd’hui encore, par les commentaires dont il l’environne. Dans sa pensée, l’intérêt qui, d’après le cardinal Rampolla, doit inspirer la conduite des Congrégations, n’est pas, « comme plusieurs l’ont prétendu », l’in térêt purement matériel, l’intérêt pécu niaire. « 11 s’agit, dit-il, des intérêts religieux et moraux d’abord, des intérêts matériels ensuite. » Et il ajoute : Nous verrons quel parti sauvegardera le mieux les uns et les autres. Le Saint-Siège a sans doute autorisé les Congrégations à se diviser, mais ne leur en fait pas une loi. Celte liberté accordée, alors qu'on sollici tait la non liberté, nous a paru ici un triomphe. On nous a déclaré avec vivacité qu’il fallait y voir, au contraire, la défaite «te la Croix: nous demandons à nos amis, avant do nous exécuter, d’attendre l’issue des évènements. Où est l'avantage des Congrégations? F au dra l il se divin r ? Telle est toute la ques tion. Celle question, la Croix l’a résolue, nous le reconnaissons bien volontiers, dans le sens de la résistance générale, c’est-à-dire à notre avis, dans le bon sens. Mais il est évident que cette solution n’est point celle de Home. Rome, en effet, ne s’est pas contentée d’autoriser les congrégations à se diviser. Il suffit de lire avec attention les jour naux inspirés par la Nonciature pour comprendre qu’allé penche plutôt vers le parti de la soumission. Sans doute, elle n’impose pas, et ne pouvait imposer, aux Congrégations, le devoir de se soumettre ; mais, en leur permettant officiellement la soumission en toute sûreté de conscience, et en se mettant visiblement du côté du Monde et...