Extrait du journal
Il se garde, par exemple, de rappeler qui a porté les Socialistes au Pouvoir ; qui leur a assuré la Représentation aux dernières élections, car le Temps serait obligé de se frapper la Poitrine. C’est, en effet, le Temps qui a élevé sur le Pavois Electoral ceux qu'il dé nonce, en ce moment, comme les pires ennemis de la Fortune publique, do l’Ordre social, de la Patrie. Voici ce que le Temps écrivait : « Nous voilà donc débarrassés, à » Paris, de l’équivoque nationaliste. » Quelques républicains ne se ré» jouissent pas assez de celle heureuse » victoire, parce qu'ils constatent que » les socialistes en bénéficient le plus. » Nous pensons qu il ne finit pas » avoir de ces mesquineries, et que » T important est, avant tout, de déloijcr » Cadversaire commun. » La mémoire de ce journal, est-elle ni courte, qu'il ne se souvienne plus de ce qu’il disait, au lendemain des dernières élections, sur son équipée. L’adversaire commun, commun aux Libéraux et aux Anarchistes, c’était, comme en ce moment, le Nationalisme! Pour le vaincre, cet ennemi, on a li vré « la Maison » au Socialiste qui de vait la brûler ; qui ne s’est jamais caché qu'il entendait utiliser le Pouvoir à la réalisation du grand Chambardement social. Quand le député Gervais demande ! « où est le Pouvoir », quand il s in- . forme du Gouvernement, il a, pour le j renseigner, ceux qui ont fait triompher ) les Socialistes aux dernières élections. ' Si,par aventure, il voulait pousser ses investigations plus avant et désirait sa- j voir pourquoi la « maison brûle », et comment on pourrait empêcher le feu de tout détruire, c’est du coté du Gau lois qu’il lui faudrait se tourner. Là, il apprendrait cette chose extraov^ dinaire que la France périt parce que « l’esprit Bonapartiste » s’est retiré d'elle. Voici ce qu’on lit dans le Gaulois : « Jamais plus qu’à cette heure où » son œuvre (l’œuvre de Napoléon) est » do tous côtés menacée et presque y> détruite, où, devant les débris de » l’édifice qu’il avait érigé, se débattent » dans l’anarchie parlementaire les fac» lieux, les impuissants et les sols, » jamais plus qu’aujourd’hui on ne » comprendra combien il fut grand, » nécessaire,providentiel, comment, vi» vant par son esprit qu’il nous avait >» laissé, nous périrons si sou esprit se » retire de nous. » Voilà ce dont le Député Gervais ne se doutait pas, certainement non plus que l’immense majorité des Français, sauf Clemenceau, bien entendu, qui s’essaie dans les rôles de l’Impérialisme, cher chant à maintenir son Pouvoir absolu par les procédés des Césars, auxquels nous devons tant do désastres....
À propos
La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.
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