Extrait du journal
nouveau, donner un régime tout diffé rent de celui du passé. Ce qu’il y a toujours de plus épineux en politique, a fait remarquer le même philosophe, c’est la difficulté sans cesse renaissante de discerner ce qu’il y a de stable ou de mobile dans ses éléments. C’est le temps qui à cet égard produit la nécessité des changements, et c’est aux Rois de discerner lo moment où il laut les réaliser soit par une initiative, soit par une concession. La lecture do la Monarchie française montrera que sur quelques points devenus secondaires, le Comte de Paris et le Duc d’Orléans n’ont pas partagé certaines vues du Comte de Chambord. Qu’importe? le Comte de Chambord n’avait pas lui-même partagé toutes les vues politiques de scs derniers prédécesseurs. Monseigneur le Duc d’Or léans ne nous a-t-il pas, d’ailleurs, rappelé dans sa préface que a la monar chie ne s’immobilise pas dans des for mules, qu’elle s’adapte aux nécessités du moment, et qu’en publiant des lettres du Comte de Chambord et de son père, il n’a pas prétendu édicter un code fermé de textes irréformables ». Cette affirma tion répond d’avance à toutes les objec tions étroites, tirées d’une confusion entre les bases essentielles de la monar chie et les transformations politiques nécessitées par les modifications des mœurs. D’ailleurs quand après, avoir lu la Monarchie française et avoir été ainsi mieux pénétré de celte unité de la tradition monarchique se continuant en exil dans tout ce qui est essen tiel au bien du pays, on veut dégager la conclusion du livre, il faut revenir à l’admirable Préface qui en a tiré tout ce qu’il contient de plus approprié à notre caractère national, et y a ajouté l'indication,dans les grandes lignes,des réformes politiques et sociales les plus nécessaires à l'heure présente pour relever la France. C’est un programme qui répond si entièrement aux besoins du pays que, lorsqu’il a paru, les jour naux républicains ralliés, ne trouvant aucune objection à formuler, ont jugé prudent de se taire. Ainsi au moment où la France suc combe sous la honte d’un régime avi lissant et impossible à améliorer, le Roi met dans la main des royalistes un instrument merveilleux pour faire con naître la Monarchie moderne et en montrer la nécessité et le bienfait. Sachons nous servir do ce livre pour conquérir à la cause du salut national de nouveaux serviteurs, et pour relever ceux que le triomphe croissant du mal a découragés. Quelques-uns, ayant lu la préface, diront peut-être encore commecertains : c’est trop beau pour que ce soit possi ble, et puis pour travailler à la réalisa tion de ce programme, il faudrait que le Roi soit là, quand viendra-t-il ? — Nous répondrons : le Roi viendra quand vous et nous lui aurons préparé la route et que l’heure de Dieu aura sonné. Pour cela, notre devoir est de faire con naître dans ses sources,comme dans son exposé, le programme du Roi qui a promis, quand Dieu l’appellera à régner, de délivrer la France de sa servitude en séparant l’Etat do la franc-maçonne rie. F. de PARSEVAL....
À propos
La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.
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