Extrait du journal

droits de souveraineté qu’il possède sur les duchés, mais il est de règle qu’on ne peut céder que ce que l’on a, et le Danemark n’avait de droit de souveraineté ni sur le Ilolstein, ni même sur le Slesvvig. C’est son roi qui en était souverain, et, Frédéric Vil mort, le roi Christian, qui lui a succé dé sur le trône danois, du consentement des Danois eux-mêmes et en vertu de la renonciation consentie en sa faveur par l’héritier direct, n’a pu lui succéder égale ment dans la souveraineté des duchés Ré gies par le droit allemand, ces provinces allemandes revenaient de droit à la maison d’Augustenbourg. Le roi Christian n’avait en sa faveur d’autre titre que celui qu’il tirait du traité de Londres de 1852, que la Confédération allemande a constamment refusé de ratifier. Sans doute l’Autriche et la Prusse avaient signé ce traité et, en le si gnant, ces puissances avaient consenti à ce que le successeur éventuel que s’était choisi Frédéric Vil,héritât de l’entière mo narchie; mais elles ont déclaré, en pleine conférence de Londres, que ce traité était nul à leurs yeux et ne les obligeait pas, parce que le Danemark n’avait pas tenu...