Extrait du journal
Le Temps publiait, hier soir, la note suivante sur le scandale de Nancy : C’est en vertu des instructions ministérielles du 23 août 1910, fixant les conditions dans les quelles l’armée et ses membres peuvent prêter leur concours à des œuvres ou entreprises ci vile?, stipulant qu’un soldat ne peut participer 4 des œuvres non militaires sans l’autorisation de son chef de corps, et que le chef de corps ne peut accorder cette autorisation sans avis favorable du préfet dm département, que le préfet de Meurihe et-Moselle a été appelé A donner son avis. Un caporal ayant sollicité l’autorisation de participer au concours de gymnastes catholi ques, les instructions du 23 août 1920 furent simplement suivies, et la demande du caporal fut transmise au préfet qui donna un avis dé favorable ; après entente entre le préfet et le chef de corps, l’autorité militaire fit annoncer dans les casernes que la faculté de participer au concours ne serait pas accordée. Malgré cetto interdiction, une vingtaine de soldats participèrent au défilé des patronages, quel ques-uns prirent part aux exercices de gymnas tique. Ils ont été punis. Voilà 4 quoi se réduiraient les faits. A quoi la Libre Parole réplique ce matin : Eh ! bien, nous le déclarons nettement, le» détails fournis par le Temps, sont faux de tous points. Il est faux notamment que des soldais aient pris part aux exercices des gymnastes et si, comme il faut malheureusement le prévoir, les conclusions officielles étaient conformes aux Indications d’ores et déjà fournies bénévole ment par notre confrère, nous nous réservons de faire éclater la vérité avec tant de force que l’infamie gouvernementale frapp-ra tous les y< ux. Ajoutons qu’un des correspondants de la Démocratie, lui donne au sujet d’un des soldats punis, le caporal Parisot, du 109e à Chaumont, lee détails suivants : Le caporal Parisot n’est intervenu, en rien, dans le Concours. Il est allé, 4 Nancy, avec EermUslon régulière pour Natcy et Saintizier, douzt jours, je crois, parti seul, avec bi'let militaire, en tenue, revenu de même, et pendant son séjour, à Nancy, spectateur, comme tout citoyen français, fût il soldat, avait bien le droit de l’être. Quelle interdiction a faite ou fait faire aux soldats, ce fameux préfet de Nancy, relative ment au Concours de Nancy, je l’ignore et Joseph Parisot ne sou; çonnait, certainement pas même son existence. Quoiqu'il en soit, il n’a rien, rien fait qui eut pu être défend». La seule chose que le policier militaire qui l’a dénoncé a pu le voir faire au moment de la dislocation, après la réunion sur la place Sta nislas vers 7 heures du soir, c’est d’avoir cherché son frère, dans la fonle mêlée des gymnastes, pour Li serrer la main. J’invgine que ce n’est pas là un crime qui mérite une des punitions les plus graves qu’on puisse infl ger à un militaire, violant grave ment la discipline ou pêchant gravement par sa conduite. Vous le savez, il a été rappelé à Chaumont par télégramme, et depuis en prison, pour la nuit au moins, car son service de caporalinfirmier le réclame durant le jour. J'ai pu, à peine, le voir tamedi dernier et depuis il est absolument invisible. Je crois ravoir qu’il a fait f a réclamation, transmise par la voie hiérarchique. Mais avec les lenteurs administratives, ses trente jours de peine seront écoulés avant U réponse. C’est du moins bien à craindre. Quant à lu*, il supporte sa peine en Français, en chrétien d’aujourd’hui et en piètre de de main....
À propos
La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.
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