Extrait du journal

grand fauteuil délabré ; puis il fit signe à Perce-Neige et aux sept ou huit camarades de la belle suivante ; quand elles furent groupées bien attentives autour de ce dieu nouveau prêt à imposer ses lois, il dit : — Perce-Neige, il est bien vrai, n'est-ce pas, que lu es lasse des obsessions déplorables du magnifique Sérapis? — Plus que je ne saurais dire. Si c’est une leçon que tu as résolu de lui donner, si tu as inventé yn moyen pour que ce fou me laisse en repos, je consens à tout par avance. Gouvernail joignit les mains; ses petits yeux ruisse laient de malice et de fureur, et d’une voix entrecou pée il s’écriait : — Perce-Neige , Perce-Neige, j’ai déjà manqué mourir de rire; ne me fais pas mourir de joie. Eh bien, si tu consens â tout par avance, ne dis rien à la du chesse, gardez entre vous toutes, s’il est possible, le secret de nos projets, car il faut que la confusion de notre ennemi puisse avoir des témoins, des témoins de son supplice, comme aussi de ton innocence. Demain Sérapis viendra de nouveau ici, il vous proposera de continuer sa pantomime : il vous sera loisible d'accep ter ou de refuser, mais vous lui ferez bon visage, et toi surtout, Perce-Neige, tu l’inonderas de tendres œil • lades. — Moi? — Toi-même. — Oh ! si lu comptes là-dessus I — Oh! si personne ne vent m’obéir, j’abdique!... et je vous laisse en pleine anarchie. — Continue. — Quand tu 1 auras... achevé, il osera le demander un rendez-vous....