Extrait du journal

note officieuse apprend, en effet, que l’engagement pris par Caillaux vis-à-vis de Jaurès, de Pelletan, de la Commis sion, relatif à la présentation de la I Révision du cadastre, a été annulé à l’unanimité en Conseil des Ministres, y compris la voix de Caillaux. Ce Revirement parait plus que sin gulier. Il doit se relier à l’Affaire rapportée par la Lanterne. Si donc la Lanterne voulait parler, les Français auraient la Ciel de cette histoire, qui est peut-être celle d'un Coup en plusieurs Etapes. VAction, qui connaît les mœurs de ceux qui dirigent le bâtiment, n’hésite pas à écrire : « Les faiseurs détestables, agents do publicité ou politiciens de Bourse, qui prophétisaient la faillite de l’impôt sur le revenu, ont enfin dû reconnaître que M. Clemenceau marchait d'accord, en tièrement d’accord avec son Ministre des Finances. v Ni manœuvres sournoises dos sousordres, m coup d'agiotage de nouvellistes faussaires n’ont pu ébranler la solidarité des Ministres sur la réforme essentielle de la législature. » Dès lors, la cabale redouble de fureur, elle met en œuvre tous ses corrupteurs et tous ses intrigants, elle invente des désaccords imaginaires pour en susciter de réels, elle recrute jusque SUR LES BANCS DE LA GAUCHE DES AMBITIONS IMPATIENTES OU DES APPÉTITS INSATIABLES. » Elle se fait coalition. » Nous dénonçons à l’attention de tous les républicains conscients le gros effort qui a été fait hier à la Bourse de Paris et qui sera renouvelé lundi au Parlement ». L'Action nous informe donc que Cle menceau marche absolument d’accord avec son Caillaux, lequel est approuvé par ses Collègues bien qu’il « parle à tort et à travers ». Les révélations de Bérenger jettent une vive lumière sur l’Affaire. Jaurès, que Caillaux a gentiment

À propos

La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.

En savoir plus