Extrait du journal

Les organes officieux du ministère sont plus préoccupés qu’ils ne voudraient le laisser croire, de la décision que pren dra le Sénat à la reprise de la session le 21 avril. Us raillent, menacent, lancent des quo libets et secouent leurs tonnerres. Tout cela, c’est pour la parade. Au fond, ils sont inquiets ; ils savent fort bien qu’aussi ridicule que soit le Sénat, il représente un rouage essentiel de la machine constitutionnelle, et sauf quelques rares révolutionnaires qui veu lent tout casser pour le plaisir de casser, les autres, surtout dans l’entourage immédiat du Cabinet ne sont pas du tout rassurés sur ce qu’il adviendrait, si une cassure se produisait. Le Sénat pourrait bien sauter, mais tout le reste ne s’écroulerait-il pas en môme temps et quand une catastrophe éclate, on ne sait ni qui vit ni qui meurt, et la République pourrait bien dégringo ler dans le trou et rester enfouie sous les plairas. Aussi faut-il voir avec quelles habiletés et quelles ruses, les organes plus minis-...