Extrait du journal

foyer d’incendie, et ceux des vaisseaux russes qu’a vaient épargnés nos bombes disparaissaient sous les eaux de la rade, coulés par l'ennemi lui-même. VLu dépêche suivante, que le ministre de la guerre vient de recevoir du commandant en chef, et oui dé crit l’aspect qu’offre aujourd’hui 8éhastonol, achèvera de faire comprendre à tous la grandeur de la lutte qui vient de finir et le prix «lu champ de bataille que les Russes ont laissé dans nos mains. » Le général Pélissier au maréchal ministre de la guerre. Sébastopol, le 10 septembre, onze heures du soir. J’ai parcouru aujourd’hui 8ébastopol et ses lignes de défense. La pensée ne peut se faire un tableau exact de notre victoire, dont l'inspection des lieux peut seule donner toute l'étendue. La multiplicité des travaux de défense et les moyens matériels qui y ont été appliqués dépassent beaucoup ce qui s’était vu dans l’histoire des guerres. La prise de Malakoff, qui a contraint l’ennemi à fuir devant nos aigles déjà trois fois victorieuses, a mis, entre les mains des alliés, un matériel et des établissemens immenses dont il est imposable encore de préciser l’importance. Demain, les troupes alliées occuperont Karabeluaya et la ville, et, sous leur protection, une commission anglo-française s'occupera de faire le recensement du matériel «pie l’ennemi nous a abandonné. La joie de nos soldats est bien grande, et c’est au cri de : vive l’Empereur 1 que dans leurs camps ils célè brent leur victoire....