Extrait du journal

hanté dont on le croyait incapable. Il vient de prononcer un discours où l’on trouve ce pronostic concernant l’avenir delaRépubliq ne : « Si la démocratie n’est pas le régime de la raison et du dévouement au bien général, elle devient la plus forte des duperies et conduit nécessairement au césarisme. » La cité républicaine sera la cité des consciences, ou elle ne sera pas. » Régime de raison et régime de dévoue ment au bien général, la démocratie n’est point cela. Ses passions, ses envies basses, ses haines folles, lui ont fait commettre des attentats innombrables contre la raison et contre le bien géné ral, soit à l’intérieur, soit h l’extérieur. Est-ce que la démocratie veillait à la raison quand elle troublait le pays par la guerre religieuse ? Est-ce qu elle dé fendait l’intérêt général quand elle dila pidait les finances ? La République, forme logique de la démocratie, est bien véritablement « la plus forte des duperies ». Elle dupe par ses formules et par ses promesses jamais tenues. Comment la République seraitelle « la cité des consciences » quand elle est en état d’hostilité déclarée contre la conscience de tant de citoyens honnêtes et laborieux, prêts à se dévouer pour le bien général ? La cité républicaine n’a cessé de donner l’exemple de la per version. Elle est remplie ac ces microbes qui corrompent et anéantissent. Doue elle est vouée à la destruction prochaine et fatale. Pour que la cité républicaine guérisse, il faudrait qu’elle changeât les principes mômes de son existence. Elle n’en fera rien; aussi, avant longtemps, « elle ne sera pas. » Acceptons ces pro nostics de M. Mascuraud. Ce politicien connaît le personnel et le régime. Il n’a plus d’illusions. Serait-il possible que des catholiques en aient encore ! — A. B. nouvelles bu Jour Les Allemands et la légion hollandaise:...