Extrait du journal

Le journal grec la Nea Imera publiait cette observation que nous avons relevée en ce qui concerne les prétendus « de voirs nouveaux » dont la France se trouve chargée par suite du discours du roi Constantin : « ... Cela (les déclarations d'amitié faites par le gouvernement d’Athènes) crée des devoirs nouveaux à la France, qui a contracté maintenant f engage ment moral de faire donner intégrale ment à la Grèce l’Epire et les îles, de même que f Allemagne a donné Cavala et toute la Macédoine orientale. » Le don de Cavala est une pii gination sortie toute armée au des Grecs. L’Allemagne n’a rien « donné » parce I qu’il n’était pas en son pouvoir de don- ! ner seule. En voici la preuve administrée par le Conseil municipal grec de Cavala. C’est adresse au gouvernement français : Le Conseil municipal de Cavala, réuni en séance extraordinaire aussitôt après le retour des notables emmenés comme otages par les Bulgares et représentant la population entière de la région, a voté à l'unanimité : « De prier Votre Excellence, et par Elle, toute la noble nation dont elle est le repré sentant, de vouloir bien agréer l'expression de sa profonde et éternelle gratitude pour le zèle infatigable qu’une fois de plus la France a mis au service de la liberté, et l'ardeur avec la quelle elle a soutenu la réunion d la mére-patrie, de contrées depuis des siècles opprimées, et de prier Votre Excellence d’agréer que le noble nom de la France soit donné à un des boule vards de la ville, afin de rappeler aux généra tions futures toute la reconnaissance due d vous et d votre chevaleresque patrie. » Si Cavala avait été donnée à la Grèce par l’Allemagne, par l’Allemagne seule, ça se saurait à Cavala. Le journal grec, la Nea Imera, dans son zèle à provoquer de nouvelles « do nations », exagère jusqu’à l’erreur to tale le rôle utile mais non point isolé de l’Allemagne dans cette affaire. La rectification méritait d’être faite ne fût-ce que pour démontrer que nous n’avons point de devoirs nouveaux en vers la Grèce. C’est la Grèce qui a l’obligation morale, dès aujourd’hui, de s’éloigner de toute combinaison qui pourrait nuire à la France. Le don « de la Macédoine orientale » par l’Allemagne n’est d’ailleurs pas plus exact que celui de Cavala. Est ce que c’est aussi « un devoir nou veau », quoique ancien, de prêter des millions ?...