Extrait du journal

» sure à la fin la victoire; parce qu’il y » a, vous le savez bien, il y a des lois » qui ne sont pas écrites, qui sommeil» lent au fond des cœurs, où la tyran» • nie les réveille un jour... (très bien! » très bien ! et applaudissements à » droite)... et les dresse tout à coup » pour une expiation, contre ceux qui » ont osé les violer. (Applaudissements » prolongés à droite). Eh bien! aujourd’hui, ce sont ceux que M. de Mun appelait à « se dresser tout à coup pour la grande Réparation, la grande Justice ; oui, ce sont ceux-là qui se dressent pour offrir le secours de leurs voix aux auteurs de la Tyrannie si éloquemment maudite ! On ne leur déclare plus « la guerre », aux « Tyrans » — oh ! non ! On les supplie d’accepter les Catholiques en es clavage, d’en faire des troupes de se cours. L'Univers, pour vaincre les scrupules des Résistants, écrit : Donc, il faut voter. C’est une erreur de croire qu’on devient semblable à celui auquel on ac corde son suffrage, opportuniste s’il est oppor tuniste. En mettant dans l’urne le nom d’un candidat, on n’approuve nullement ce qui mé rite en lui d’être blâmé ; on appuie ce qu’il a de comparativement bon. Et si la formule : Votez pour le moins mauvais,... vous choque : adoptez celle-ci: Votez contre le plus mauvais... Or, il n’y a qu’un moyen : donner son suffrage à... Vautre. La Croix, revenant sur la question du mal obligatoire, pour lequel se prononce son Théologien anonyme, dit : Un ami demande de préciser la traduction en termes moins savants pour les personnes qui ne peuvent se reporter au texte latin. Voici des termes clairs : La conclusion est que dans le cas proposé où l’abstention elle-même ferait passer le plus mauvais, il devient permis de voter pour le moins mauvais, parce que c’est choisir la di minution du mal et non le mal. Ce vote, dit le cardinal Lugo, n’est pas un mal formel, qui serait toujours interdit, mais un mal matériel moindre en face d’un mal ma tériel plus grand, en vue d’un bien formel re latif. Ce sont des principes qui doivent servir à éclairer chaque cas particulier. Nous n’insistons pus sur la profonde immoralité de ces capitulations de cons cience , nous ne voulons montrer qu’une chose : c’est que ces promis cuités sont la négation môme de la Re présentation nationale. Plus elles sont révoltantes,mieux res sort le mensonge de la Consultation dite nationale. Or, la France ne peut conserver d’il lusion sur ce point : les plus grands malheurs peuvent résulter pour la Pa trie de ce mensonge, de cette atteinte au premier de tous les Principes Politi ques, moraux et sociaux, la fidélité do la Représentation du Pays. Nouvelles du Jour Nous publions plus loin un extrait de la séance de la Chambre des Lords tenue hier. Lord Salisbury a tenu un langage très em brouillé et refusé de désavouer M. Chamber lain. Bien plus, il a reproché aux libéraux, quand ils étaient au pouvoir, de n’avoir pas adressé un ultimatum à la Russie et à la France. La politique autifrançaise et antirusse, — simultanément, — du gouvernement britanni que, s’affirme de plus en plus. C’est le premier résultat que nous recueil lons de la fameuse alliance russe....