Extrait du journal

Un message de Nicolas II : Saint-Pétersbourg, 19 juin. — Répondant à une adresse qui lui a été présentée au nom du groupement politique, l’Union du Peuple russe, l’Empereur a télégraphié aujourd’hui : « Recevez tous ma sincère gratitude pour votre dévouement au trône et à la patrie. Je suis convaincu que les fidèles patriotes, qui, comme moi, aiment passionnément la patrie, se rallieront à moi pour m’aider à réaliser la régénération pacifique de la Sainte Russie et le bonheur du peuple. Que l’Union du Peuple russe devienne mon aide fidèle et qu’elle serve d’exemple à tous et en tout. » (Neto York Herald). L’indiscipline : Aurillac, 18 juin. — A la suite du bris du cadran de l’horloge du quartier, le colonel du 139'’ régiment d’infanterie a supprimé les per missions de dimanche. Une certaine effervescence s’est manifestée et a pris la forme d’une mutinerie. Les hom mes ont chanté l'Internationale. Des mesures disciplinaires ont été prises. L’impôt sur le revenu : Douai, 18 juin. — I.'Union commerciale a adopté une résolution repoussant, dans le pro jet de M. Cailloux, la vérification des livres en cas de contestation entre le fisc et un com merçant. Une mutinerie de gardes municipaux ; Un incident grave s’est produit à la caserne Lobau, il y a quelques jours. Un détachement de gardes républicains, rentrant à sept heures du soir d’un service à l'Ecole Polytechnique, où il avait été chargé de la surveillance des compositions des candi dats, no trouva, au mess, rien de préparé pour le repas. Des protestations s’élevèrent. Bientôt, le chant de Y Internationale retentit, accompagné de clameurs violentes. I.a scène se prolongea et ne prit lin qu’à l’intervention des officiers. Une enquête a été ouverte par le colonel, mais il est à prévoir qu’aucune sanction n'in terviendra. Des officiers ont déclaré que cela provenait de l’état d’esprit des gardes républicains qui, disent leurs chefs, lisent trop de journaux. Ils sont mécontents, ne sc trouvent pas assez payés et estiment qu’ils ont trop de service. Les officiers n’osent pas intervenir. La journée laïque : L’eau. — Marie Gantait, douze ans, habitant à Aubervillicrs, s’était disputée avec sa sœur et avait pris la fuite. Elle était allée sc jeter dans le canal Saint-Martin où on l’a repêchée, hier après quatre jours. — A Compïègne, Gilbert Des jardins, garçon épicier, s’est jeté dans l’Uise par horreur delà vie. Le revolver. — A Bordeaux, M. Dissous, soixante-douze ans, après avoir tiré sur son gendre M. Junca, négociant en vins, s’est fait sauter la cervelle d’un coup de revolver....