Extrait du journal
» Les Sedan ne se produisent plus actuelle» ment sur les champs de bataille. Ils se ma» nipulent sournoisement dans les cabinets des » ministres. Quand Jaurès est allé prêcher la » dénonciation de l’alliance russe, il savait » que Delcassé, son complice travaillait dans » l’ombre à l’alliance anglaise, ce qui est une » façon à peine voilée de dire aux hulans de » Guillaume II : « Entrez donc, vous êtes chez vous. » « Et le jour où ils tenteraient de passer la » frontière, c’est encore vous, mes chers amis, » qui seriez là pour les en empêcher. » A vous et à la République sociale, la vraie, » celle de 71. Le conseil de Rochefort, de ne pas « laisser tomber l’exaspération » contre les vendeurs de la Patrie, paraît bien platonique On peut être frappé, en effet, du sang-froid que montrent ces terribles Patriotes en] face de ces « ilibustiers » qui vendent, en gros et en détail, par des Traités secrets ou des conventions sournoises, la France et ses colonies 1 Quoi 1 ces terri blés Français montaient & l’assaut de V « Assemblée Royaliste » que la Nation avait nommée dans la plénitude de sa volonté, et, aujourd’hui, ils bornent leur indignation à une Pro testation de Banquet ! Ils jurent de défendre ce Régime qu’ils ont enfanté et qui n’a donné, jusqu’ici, que honte, misère, trahison ! Il est bien évident, cependant, que si les Flibustiers re maintiennent encore au Pouvoir, jouissant de l’irresponsabi lité que leur assure la République, c’en sera fini avant peu de la France. Il est difficile de mieux prouver que le « vrai Républicain » préfère la Ré publique à sa Patrie. On comprend très bien pourquoi les Flibustiers ne s’émeuvent guère des vi vacités que leurs camarades Républicaine débitent sur leur compte. Aussi les Lanterniers, sans s’arrêter à ces doléances, crient-ils à Combes,à An dré, à Pelletan : poursuivez votre œuvre de Démolition des forces Nationales. En ce moment, ils somment Combes de rompre avec le Pape qui ose trouver que les Proscriptions de Catholiques sont des œuvres condamnables « C’est à lui » — à Combes, dit la Lanterne, — « que nous nous adres» sons; c’est de lui que nous attendons » un acte d’énergie en réponse aux pro» vocations du Vatican. » Lanessan, qui ne serait pas fâché de trouver une diversion, pour qu’on parlât moins de sa déplorable Administration passée, écrit dans le Siècle : « Il n’est pas douteux qu’en prononçant ce » discours, le Pape a voulu faire savoir aux » catholiques français qu’il encourageait l’in» surrection da leurs évêques, qu’il était d’ac» cord avec les rebelles et qu’il mettait A leur » disposition toutes les forces à son service....
À propos
La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.
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