Extrait du journal

— Je ne puis, dit-il, me décider à vous donner cette odieuse permission. — Oh ! je vous en conjure, sire, s'écria Isabelle. — Non, attendez uu moment, reprit le roi. Je connais un jeune gentilhomme que je tiens en haute estime, qui descend d’une des plus nobles anciennes familles deT’rance ; c’est un cavalier accompli, brave, beau, galant, si séduisant enfin que je ne crois pas qu'un cœur de femme puisse longtemps lui refuser quelque chose. Il me semble même avoir lu dans ses yeux, en plusieurs circonstances, des signes non équivoques de sa vive admiration pour la belle Isabelle de Brienne. J’ai un vague espoir qu’il sera plus habile que moi et que mou vieux maréchal, et qu’il réussira u voue guérir de votre folle passion pour le cou vent. Je vais le chercher... — Nou, non, sire ! non, je vous en supplie, dit Isabelle, se jetant aux genoux du roi. Toutes ces luttes sont inu tiles. Epargnez-les moi, de grâce, épargnez-les moi ! Mais le roi, se dégageant doucement de la main déli cate qui s’efforçait de le retenir, sortit de son cabinet. Isabelle se tordit les mains. t — Oh ! monsieur, s’écria-t-elle en s’adressant au mar quis de Vteillevillc, c’est un nouveau supplée que le roi veut me faire subir. , Le maréchal tâcha de la calmer eu lui répétant «juo le roi avait pour elle la plus grande bienveillance, et qu’elle n’avait rien à craindre de sa part. Mais cette vague as...