Extrait du journal

L’affaire Morizot M. l'avocat général Godefroy a donné hier se» conclusions dans le procès pendant, devant la Cour d’appel de Dijon, à la requête dos Pères de famille, contre les infâmes propos de instituteur Morizot : « L’avocat général demande à la Cour d’é carter le reproche d’immoralité adressé à M. Morizot. Rien, dit-il, ne prouve qu’il ait tenu le propos indécent relatif à la différence entre l’homme et la vache. » Le propos relatif à la confession, s’il a été tenu, est un propos de morale humanitaire générale : la Cour l’écartera aussi, car ce n’est pas une attaque contre le culte. » 11 n’en est pas de même des autres propos antireligieux qui constituent une faute lourde et personnelle à la charge de M. Morizot, parce qu’ils sont de nature à blesser les convictions religieuses. Les propos injurieux adressés à l’armée sont également établis. » Morizot, ajoute M. Godefroy, a dit de grosses bêtises sans intention mauvaise, parce qu’il ne comprenait pas ce qu’il lisait. Dans ces conditions, j'estime qu'il ne peut rester dans l’enseignement, mais je supplie la Cour de ne pas oublier que cet homme a été un serviteur irréprochable juFqu’eu jour où une certaine littérature et certaines idées délé tères, se propageant, sont venues heurter son cerveau affaibli. »...