Extrait du journal

et.t peut être excessif, jusqu’au iour où elle s’éprend follement d’André Gérard, gentil garçon, jadis riche devenu,par la cruauté des choses, simple commis au Crédit lyonnais. Le marquis apprend tout, et s’éloigne sans scène, en galant homme. André un peu étourdi de ce bonheur qui lui tombe si complètement sur les bras, car Germaine veut quitter l’Opvra pour être toute à lui et ne pas exciter sa jalousie, André propose à la danseuse de l’épouser. — « l es situations irrégulières ont besoin du prestige de l’argent pour qu’on leur accorde de l’in dulgence,dit ce jeune philosophe. Dans le milieu où nous allons vivre, elles prennent quelque chose de piteux. Les gens de condition modeste n’ont pas le droit de se faire remarquer. On ne leur passe rien... 'Tu seras une irrégulière qui n’aura pas réussi. Je serai un homme dépourvu do moralité, et per sonne ne me confierait sa caisse. Un garçon sans argent qui a une maîtresse... défions-nous ! Voilà ce qu’il faut faire : nous allons nous marier. Comme ça, nous aurons le droit de ne pas avoir de fortune sans devenir des bohèmes sus pects. Nous serons le gentil petit mé nage auquel tout le monde s’intéresse *. Discours assez comique : il oublie les pirouettes de Germaine etM. de PrécyBoran. Ils se marient donc, et nous les re trouvons aux prises avec les difficultés de la vie. André n’a pas voulu faire à Germaine une existence trop différente de son ancien luxe. Il fait des affaires, fréquente la Bourse, mais sans grand succès. Il s’endette, il attend vainement le commanditaire qui lui permettra de sortir d’embarras. L’impécuniosité est ennemie de l’amour. Quand il n’y a pas de grain au colombier les plus gentils pigeons se querellent. Après une scène très aigre, Germaine va rejoindre à Dinard son ancienne amie Odette. Elle y retrouve le marquis de Précy-Boran,...