Extrait du journal
Royale, titre particulier aux princes de la branche régnante; il faut répondre que Louis-Philippe d’Orléans lui-même reconnaissait que les petits-fils de Philippe V pouvaient faire revivre leur droit à la couronne et re jeter les collatéraux de Louis XIV sur le recoud plan; il faut répondre en citant le jugement de Napoléon vou lant que le titre et les droits de Français fussent ren dus à tout homme d’origine française qui réclamerait ce titre, même à la dixième génération. Voilà les principes, voilà la cause monarchique telle que nos pères l’ont comprise, telle que nous l’avons tou jours défendue. Si on veut ainsi la comprendre et la défendre, il n’y a rien de compromis dans l’avenir, quelque chose qui arrive ; il n’y a pas de raison légi time de découragement et de défection. Vous dites que les princes d’Orléans sont de droit les héritiers du comte de Chambord ; c’est là la question, et cette question ne pourrait se résoudre que par une assemblée générale de la nation. Telle est notre thèse, Est-elle oiseuse et insensée ? Est-elle intempestive ? Nous la croyons au contraire nécessaire et urgente. On nous dit qu’elle est impolitique ; nous soutenons qu’elle est, au point de vue légitimiste, la plus politi que qu’on puisse soulever et discuter aujourd'hui. Que nos amis nous comprennent aussi bien que le font nos ennemis, et les opinions légitimistes regagneront tout ce qu’elles ont perdu. Elles le regagneront par la fu sion même, Après ces réflexions préliminaires, nous livrons nos colonnes à notre brave et courageux ami il. Léo de Laborde. Mon cher de Lourdoueix, Je suis enchanté de ce que vous dites aujourd’hui de Y Assemblée nationale, car j’étais peiné de votre discussion à outrance avec ce journal au sujet de la famille d'Orléans, puisque, avant que la question qu’elle soulève soit à ré soudre, il faudrait que la vieille royauté de huit siècles fût éteinte, et que le nouvel empire eût disparu. Or, quand le présent est si chargé d’obscurité, il est impossible de pronostiquer l’avenir. J’ai été confondu de voir intervenir dans cette polémi que, qui ne le regardait pas, et pour jeter des brutalités à l’opinion légitimiste, un de ces saltimbanques politiques, bonapartiste fanatique aujourd’hui, comme il était na guère orléaniste forcené, et qu’on verrait demain royaliste passionné, si Henri V rentrait aux Tuileries. Réservez donc toute la vigueur de votre logique et l’immense ta lent de votre plume pour ces sycopiantes, parce que, d’ailleurs, vous trouverez plutôt dans leurs rangs des or léanistes à combattre, que parmi les écrivains de l’Assmblée nationale. Pour moi, je ne saurais désormais traiter en adversaires des hommes proclamant très haut que le comte de Cham bord est le seul ayant des droits dans la maison de Bour bon, et je voudrais compter par millions ceux qui, tout en reconnaissant avec nous qu’Henri V et sa descendance re présente la royauté légitime, demandent qu a leur dé faut), l’hérédité passe à la branche d’Orléans. Il ne peut exister de dissentiment capital entre ces roya listes et nous, puisqu’ils invoquent le principe de l'héré dité, et que la controverse se borne à examiner quelle est la véritable, la légitime application à en faire. Or, je pré tends que la conduite de la famille d’Orléans peut seule trancher cette question. En effet, en admettant un instant que la Providence nous réservât la plus poignante et la dernière des douleurs; si, antérieurement à cette catastrophe les princes d’( Irloans étaient venus se ranger Egalement et ouvertement autour du chef de la maison de Bourbon, en se proclamant ses premiers sujets, alors, par raison, par droiture et par a-...
À propos
La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.
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