Extrait du journal

ces diverses, et pour les emporter à de grandes hauteurs dans les air». A l’appui de cette dernière opinion, on cite un fait assez curieux arrivé, il n’y. a que peu d’années, en Perse. Non loin du mont Araraih, au mois d’avril 1827, il tomba une pluie de graines qui, en quelques endroits, couvrit la terre d'une couche de seize centimètres d’épaisseur. Les moutons en mangèrent d’abord, et les hommes s’enhardirent ensuite à en faire un pain qui fut trouvé très passable. Quelques échantillons de cette graine envoyés à Paris par notre ambassadeur en Russie furent reconnus pour appartenir à la famille des lichens, genre de plantes qui, sous forme de pellicules, s étendent sur l’écorce des arbres, sur la surface des inonunions et des rochers. La couleur sombre des vieux édifices de Pari» est due à un liuhen microscopique. Le Courrier du Bas Rhin publie une lettre qui présente un fait analogue aux pluies dont nous ve nons de parler : « Monsieur le rédacteur, » Hier, vers onze heures, au milieu d’une averse battante , il est tombé avec l’eau de pluie une pou dre j .unàtre que beaucoup de gens ont prise pour du soufre. De tous côtés , l’on s’exclamait ; Il pleut du soufre 1 Que deviendront les semences ? tout brûlera et périra ! Le prix du pain va augmenter encore ! Et les pommes de terre, que vont-elles de venir ! » Je quittais l’Académie vers onze heures et de mie, lorsqu’un étudiant vint à ma rencontre et m’annonça la grande nouvelle, en me montrant sur tous les pavés , sur tous les trottoirs et dans toutes les rigoles des masses de cette poudre jaune qui avait mis les vieilles femmes en terreur. » Comme ce phénomène se remarque souvent au mois de mai par les pluies battantes, j’ai consolé les gens que je rencontrais, en leur disant de n’avoir...