Extrait du journal

El cependant, M. Clémoncoau et ses amis sont-ils vraiment fondés A se plaindre d’avoir été trompés? Ont-ils jamais eu la naïveté d’attendre de la Chambre et du cabinet actuels la mise en œuvre du fameux programme électoral do la fédération radicale? Nous nous risquerions difficilement à le croire. Nous savons bien qu’il y a des simples à l’Exlrème Gauche, mais il y a aussi des gens d’esprit, et cos derniers n’ont évidemment jamais attendu du cabinet de Freycinet d’autres satisfactions que ccs précieuses satisfactions d’influence do personnes qui no leur ont d’ailleurs point été ménagées. Cela sans doute n'a rien de commun avec les principes sacro-saints, mais cola so cote et s’apprécie. On en connaît, dos radicaux dos plus austères qui n’en font point fl quand ils ont quelque client à pousser dans l'administration. L'Extrême Gaucho, d’ailleurs, a au réaliser, au cours de la session dernière, un paradoxe plein de charmes. Elle est restée ministérielle fout on volant contre lo ministère. Elle a cumulé les avantages do l’opposition et ceux de la collaboration au gouvernement. Que peut-elle souhaiter de mieux que la continuation do oc jou profitable? Car imaginer que M. Clémoncoau puisse songer ù la constitution d’un cabinet purement radical n’est pas sérieux. Un ministère d'extrême gaucho n’aurait pas cent cinquante voix. M. Clémoncoau et ses amis le savent A merveille, et c’est pourquoi nous les croyons peu pressés do voir tomber co cabinet unique, si accommodent et si débonnaire, qu’on peut voter régulièrement contre lui sans cesser de compter parmi ses amis les plus chers....