Extrait du journal

e Congrès radical se termine après avoir été interrompu par une catastrophe qui prend un sens en quelque sorte symbolique. Il est des forces naturelles sur lesquelles il semble que la politique ne puisse pas grand’chose et dont, cependant, la mauvaise politique accroît singulièrement le caractère redoutable. Tout le monde souligne aujourd’hui l’insuffisance des mesures contre l’incendie dont disposait Marseille, insuffisance cruellament mise en évidence par les faits dramatiques dont le cœur de la cité phocéenne vient d’être le théâtre. Or, Marseille avait dépensé beaucoup pour une organisation dont la déficience fut lamentable. Il a dépensé beaucoup également pour se doter d'une police, et, de l’assassinat du roi Alexandre de Yougoslavie à divers scandales plus récents, la défaillance de cette police, pour ne pas dire plus, ne s’est pas moins manifestée. comment tout cela serait-il le fait d’un hasard constamment hostile, de cette « fatalité » dont on veut trop souvent faire un complaisant bouc émissaire ? Non, il y a visiblement autre chose, et cette autre chose c’est que Marseille est la victime d’une mauvaise politique dont le pittoresque intermittent ne saurait être l’excuse. I...