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La Justice, 3 mai 1900

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La Justice
3 mai 1900


Extrait du journal

Puisqu'il s'ouvre à Paris un immense bazar accompagné d'un rare développement de kermesse, faut-il entendre que l'Eglise romaine laissera sommeiller six mois durant ses revendications séculaire! de théocratie, que, pendant une demie-année, Qrléans\ Napoléon ou tout dictateur de rencontre cesseront de battre eà brèche laBépublique, de diffamer la liberté, d'organiser le mensonge, le faux, l'iniquité ? Gela signifie-t-il que les républicains devront pour un temps renoncer à défendre le droit, la liberté des citoyens/ta justice des lois, tout ce qui gène la présomptueuse sottise de* impuissants qui aspirent à devenir nos maîtres ? Rt si ce n'est pas là, comme ie le suppose,, ce- qui doit caractériser la « trêve » dont on fait tant de bruit, peut-être pourrait-on reconnaître sans plus attendre que ce mot, vide de sens, n'est; qu'un des nombreux attrape-nigauds de la grande foire du monde....

À propos

La Justice est un quotidien républicain fondé par l’homme politique Georges Clemenceau en 1880. Malgré un tirage relativement restreint, il eut un impact considérable dans le monde parlementaire. En 1940, La Justice devient Le Mot d’ordre avant de disparaître définitivement en 1944.

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