Extrait du journal

« Mauvais patriotes 1 » cria-t-on. « Mauvais Allemands ! » a-t-on dit aux deux socialistes. Et pourtant, ils défendaient le véritable intérêt de l'Allemagne. Rien n'est si onéreux pour une nation, si gros de périls pour son avenir, qu'une conquête que la force seule soutient. Qui sait si l'Autriche aurait jamais vu diminuer sa situation dans le monde germanique sans les provinces italiennes 1 C'est par ces provinces qu'on l'a attaquée et qu'il était facile de l'attaquer. C'est dans ces provinces qu'elle était obligée de garder, pour contenir des populations mal soumises, les forces nécessaires à sa propre défense. Et quand M. de Bismarck trouva l'heure propice pour la frapper d'un coup décisif, comment réussit-il ? En s'alliant avec l'Italie. L'Autriche, il est vrai, écrasait les Italiens ; mais en même temps le reste de ses forces était écrasé 1 Sadowa....