Extrait du journal

M. le ministre ries cultes continue de recevoir les réponses des divers correspondants auxquels il avait adressé sa circulaire sur Je rôle du clergé dans les luttes électorales. Les évêques ne réponde) pas tous de la môme façon, je veux dïre par la même voie. L'un d'eux, l'évêque de Béez, s'adresse directement au ministre, et lui dit tout net que sa circulaire l'a « blessé dans ce qu'il a de plus cher : sa dignité et son patriotisme. » D'autres, comme l'évêque de Vannes, celui de Valence, celui de Saint-Claude, profitent de diverses circonstances de la vie diocésaine pour faire connaître leur opinion sur la circulaire ministérielle. Celui de Vannes, par exemple, ayant à communiquer aux fidèles de son diocèse l'encyclique Quamquam pluries lait suivre ce document de quelques horions à l'adresse de M. Thévenet et de la République. Celui de Bayeux, n'ayant pas de Quamquam à communiquer, profite d'une retraite ecclésiastique, quelque chose comme le fameux Retour de la - conférence de Courbet, pour dire à ses curés regagnant leur presbytère à dos d'âne, ce qu'il faut penser de la neutralité du clergé. Mais que les réponses soient directes ou' indirectes, c'est sur toute la ligne une levée générale des crosses. Et quand les évêques lèvent la crosse en l'air, ce n'est pas en signe <îe capitulation. C'est, au contraire, que la bataille va recommencer avec l'énergie farouche d'un assaut que l'épiscopat considère comme décisif....