Extrait du journal

Philippe VII vient de publier son manifeste pour Ses élections prochaines. Je dois prévenir le lecteur, pour lui épargner des recherches inutiles, qu'il ne trouvera pas ce document placardé sur les murs. Les murs appartiennent désormais à M. Boulanger. Lui seul a le droit d'y parler au nom de toutes les réactions syndiquées. Mais si vous voulez connaître la pensée du comte de Parts, il vous faudra ouvrir un volume qui va paraître et qui contient la correspondance du duc d'Orléans, mort en 1842. Cette correspondance s attendu près de cinquante ans. M. le comte de Paris se décide à la livrer à la publicité «t. par une attention délicate envers la mémoire de son père, il profite de cette publication pour y glisser, en guise de préface, tra« sorte de consultation électorale dont le principal mérite est de cadrer exactement avec la politique actuelle de ce qui fut le parti conservateur: Qui aurait pu prévoir que la correspondance du duc d'Orléans attendrait, pour paraître, le moment oh le chef de la branche cadette, engagé dans une aventure qui sera l'éternel déshonneur de son parti, aurait renoncé au droit de parler librement! Voilà le duc d'Orléans embauché lui aussi dans la troupe des camelots boulangistes — et embauché par son propre fils. .M. Boulanger n'a pas à se plaindre : au lendemain de ce procès qui nous a révélé ua si joli monde, voilà que le comte de Paris lui appor te comme recrue ou comme holocauste la mémoire jusqu'ici respectée du feu duc d'Orléans. Elle est engagée dans la troupe dont le prestige était un peu compromis par la présence des Buret et des Pech de Cadel. '...