Extrait du journal

Les passions violentes ont chez M. Reinach, l'effet le pl as singulier ; elles provoquent chas lui un flux de métaphores extraordinaires. Cet opportuniste est l'homme le plus imagé de la Franco. Sous le coup de la dernière séance, cette maladie est devenue aiguë. Lisez la République française, vous y verrez une comparaison entre Néron et M. Floquet ; vous y contemplerez le président du Conseil « se perçant le sein gauche » avec « une dague empoisonnée » empruntée à « ses ennemis ». En face do lui, M. Ribot joue une partie d'échecs, avance le pion, et ne déplace pas le cavalier. Vous imaginez ce débat entre un Néron qui se perce le sein gauche, et un joueur qui ne couvre pas la case du roi. En s'enfonçant la dague dans la poitrine, M. Pîoquet « la pioche en main » ouvra la brèche dans la muraille d'une forteresse. Vous le croyez bien occupé à faire tant de choses à la fois"! Point du tout ; sa pioche d'une main, sa dague empoisonnée de l'autre, renversant une muraille à droite, se perçant le sein h gauche, il fait une partie d'écarté ; il joue la République en cinq sec, ce qui ne l'empêche pas : 1» de « décapiter » en môme temps le Sénat et la Présidence de la République ; 2° de s'occuper à faire prendre des vessies pour des lanternes. Pauvre M. Ribot, qui ne couvre pas son roi I Comment n'être pus battu par un homme qui fait tant de choses en même temps î...