Extrait du journal

Mais ce n'est point assez que de laisser subsister la seconde Chambre. Il convient de lui rendre ou plutôt de lui donner une plénitude d'attributions, dont elle n'a d'ailleurs jamais joui, mais qui, si l'on en croit M. de Marcère, devraient lui être accordées, pour être fidèle aux intentions des auteurs de la Constitution. Le Sénat doit avoir, tout comme la Chambre, le droit de faire et de défaire les ministères. Si la Chambre reçoit d'abord les lois de finance, c'est une pure politesse qu'on a voulu lui faire. Mais en cette matière comme en toutes les autres, il convient que le Sénat marche l'égal de l'Assemblée élue.par le suffrage universel. Bon pour une monarchie aristocratique, comme l'Angleterre, de donner la prééminence politique aux membres des communes sur les lords. Mais dans une République démocratique, comme la nôtre, il serait scandaleux qu'il en fût de même. Ainsi raisonne M. de Marcère....