Extrait du journal

J'ai su, Monsieur François DelonCle, par les trompettes de la Renommée ou, pour parler plus exactement, par une longue et complaisante dépêche de l'Agence Havas, que vous aviez rendu compte de Votre mandat à vos électeurs de Castellane et que votre discours avait plus particulièrement porté sur les questions de politique extérieure. Cela ne m'a pas étonné. Je sais que vous avez fait partie naguère du corps diplomatique et que nos affaires étrangères n'on t pas de secret pour vous. Vous avez été, Je crois, ministre plénipotentiaire. Ce sont là des fonctions qui développent généralement, chez un homme, le tact, la prudence, la discrétion. Mais, chez vous, il n'y parait guère. Vous mettez les pieds dans le plat avec une affectation véritable. Vous sonnez des fanfares guerrières chaque fois que vous en trouvez l'occasion. Enfin, vous criez par dessus les toits tout ce que vous savez ou croyez savoir. Pour un diplomate, avouez-le, vous êtes un drôle de diplomate....