Extrait du journal

Le départ des Pères de l'Assomption u a pas lieu sans difficultés. Les polémiques qu'il a soulevées ne sont pas encore terminées. Dans la presse cléricale et nationaliste, «n s'est efforcé de présenter ce départ comme ■une concession arrachée au Pape par le gouvernement français. On s est indigné et on ne s'est pas gSné pour faire savoir à Sa Sainteté qu'il n'est qu'un vulgaire dreyfusard qui s'obstine à toucher au Syndicat les sommes nécessaires à l'entretien du denier de St-Pierre. Sa Sainteté n'a pas été contente de celte façon d'interpréter ses actes. Elle trouve que les fils de l'Eglise se montrent un peu indisciplinés. Aussi, vient-elle de faire savoir, par la plume de l'abbé Garnie!', dans le Peuple .français, que cette interprétation est ïausse. L'abbé Garnier n'y va pas par ■quatre chemins. Il a été en personne à la nonciature, et il afflrmo que c'est « une calomnie ». Le pape a pris sa décision en toute connaissance de cause et en toute indépendance. S'il a ordonné aux Assomptionnistes, c'est qu'il estimait, après examen do la question, que leurs actes étaient en opposition avec le caractère et les résultats ordinaires d'un institut religieux. L'abbé Garnier est dur pour tes Nationalistes. Il les comparerait volontiers à l'ours de la fable qui, de son pavé, écrasait le nez de son ami, pour chasser la mouche....