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La Justice, 24 juillet 1892

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La Justice
24 juillet 1892


Extrait du journal

Comme on l'a rappelé , il ne nous avait pas paru, quand la question est venue i la Chambre,que les mesures qui faisaient l'objet de la loi fussent mauvaises en elles-mêmes. Los gardiens de la paix font un service écrasant, et sont insuffisamment rétribués. Cela n'est pas douteux.Ce n'est pas à eux qu'il faut adresser des reproches,si on leur fait accomplir parfois la plus brutale et la plus déplorable des besognes politiques. Ils préféreraient assurément n'avoir affaire qu'aux malfaiteurs. S'ils prennent part à des scènes dignes d'un autre régime contre les manifestations des partis avancés, c'est la consigne qui le veut. S'ils y sont parfois d'une déplorable violence, c'est qu'on no peut pas demander, à un agent qu'on lance sur la foule, le sang-froid et le tact d'un diplomate. Reprochons ces abus à la politique qui les commande, et aux traditions encore suivies qui les rendent inévitables : ne les imputons pas à des hommes qui, s'ils étaient consultés, aimeraient mieux n'y avoir aucun part....

À propos

La Justice est un quotidien républicain fondé par l’homme politique Georges Clemenceau en 1880. Malgré un tirage relativement restreint, il eut un impact considérable dans le monde parlementaire. En 1940, La Justice devient Le Mot d’ordre avant de disparaître définitivement en 1944.

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