Extrait du journal

La démission de lord Randoiph Churchill est l'événement du jour, non seulemant en Angleterre, mais en Europe. Et si quelqu'un se montre étonné de l'effet produit, ce ne sera sûrement pas la ministre qui se retire. Il appartient à l'école des acteurs qui soignent leur sortie. En vain ses collègue» d'hier répandent le bruit que le jeune chancelier de l'Echiquier était d'accord avec eux sur toutes les question» de politique intérieure. En vain Us insinuent qu'il n'a eu d'autre souci quo l'impopularité de taxes nouvelles destinées à couvrir un accroissement de dépenses militaires. Pour peu qu'on ait suivi la carrière et étudié l'humeur de lord Churchill, on s'expliquera aisément sa détermination sans recourir aux raisons inspirées par le dépit et la colère. Et justement si aujourd'hui les organes du parti tory récriminent et fulminent, s'ils portent à tous les coins de la vieille Angleterre la nouvelle de la grande trahison, c'est qu'ils savent être en face non d'une accidentelle retraite, mais d'une rupture....