Extrait du journal

Cette Chambre n'a qu'une semaine à vivre. A la veille de comparaître devant le suffrage universel, elle a tout juste assez d'autorité pour demander au dieu du Concordat à qui elle n'a jamais fait de mal, de l'avoir en sa bonne et sainte garde. Elle ne peut plus s'occuper sérieusement d'une question, si futile qu'elle soit. Ce n'est pas mon opinion personnelle que j'exprime, c'est l'opinion de M. le président du Conseil. Il y a trois jours à peine que M. Antonin Dubost proposait d'enterrer une toute petite réforme touchant les auditeurs de deuxième classe devant le Conseil d'Etat. Et M. Brisson, — sans ironie — est venu demander à la Chambre de ne pas « préjuger » la question, de la laisser tout entière pour « la nouvelle Chambre. »...