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La Lanterne, 19 septembre 1895

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La Lanterne
19 septembre 1895


Extrait du journal

Il s'en est fallu de bien peu, ma foi, que je ne fusse son premier mari,.. Sans un bonbon turc que l'on me fit croquer, j'étais engagé, ligotté, indélivrable et je me dis aujourd'hui avec quelque raison que je l'ai échappé belle.. Où serai-je aujourd'hui, moi le premier mari? Enfoui dans quelque cimetière, sous un monument de marbre, très confortable, car elle a dû faire les choses avec luxe pour ses deux galants hommes dont elle a porté le nom. Seulement, vous comprenez que je préfère n'avoir pas eu l'honneur dangereux d'être son initiateur des joies conjugales, puisque ce renoncement me vaut de me retrouver ici, près de vous, solidement planté sur mes deux pieds, heureux de me sentir vivre et disposé à me maintenir en bonne santé le plus longtemps possible....

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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