Extrait du journal

fois. — La conférence économique des alliés. —Émile Faguet. — Les saisons négligent leurs devoirs. Le major Moraht écrivait autrefois, dans le Berliner Tageblatt : « L’armée russe a cessé d’entrer en ligne de compte et cela pour longtemps. » Or, cette armée russe, si méprisée des Boches, a pris Czernowitz. Elle a fait 160000 prisonniers. L’armée Pflanzer est en déroute et la bataille se poursuit dans des conditions qui permettent d’espérer le glorieux développement des résultats acquis. |i Toute la France commente avec un intérêt passionné les éclatants succès de nos alliés. La joie que nous en éprouvons est intime et profonde ; nous laissons aux Allemands les manifestations extérieures dont nous n’avons nul besoin pour relever un moral qui n’a pas fléchi. Nos amis savent ce que nous pensons d’eux; quant aux ennemis, continuons à les dominer de notre sang-froid et de notre vaillance. N’oublions pas cependant que cette grandiose offensive des Russes, la victoire navale que les Anglais ont remportée non loin des côtes du Jutland, aussi bien que l’admirable résistance de nos soldats à Verdun doivent nous faire redoubler d’efforts....