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La Lecture, 17 octobre 1915

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La Lecture
17 octobre 1915


Extrait du journal

chefs. — Le général Marchand.—Notre grand-père Joffre. Je m’en voudrais de ne pas dire — même après tant d’autres — l’émotion patriotique qui, ces jours derniers, secoua la France entière à la lecture des communiqués annonçant les brillants succès rempointés par les armées alliées en Artois et en Champagne. On n’a illuminé aucun édifice, mais la joie éclairait tous les cœurs ; jamais, depuis la victoire de la Marne, nous n’avions été émus par un tel frisson d’allégresse. Au café, au restaurant, dans la rue,chez les marchands, on s’abordait avec des mots de félicitation, on se serrait la main entre inconnus. — « Ah! cette fois, Monsieur, je crois que nous les tenons, ce n’est pas trop tôt ! Notre artillerie les avait rendus idiots et la cavalerie a passé sur eux en ouragan. » — « Il paraît que papa Guillaume est allé, en personne, adresser des compliments à son fieu ! »— « Et vous savez, mon petit-fils, qui est caporal, en était. » — « Le mien est blessé, ah! c’est un gaillard!... Nos gars iront à Berlin. » — « Parfaitement, à Berlin, ils nous vengent, ces enfants, et ce sera ma revanche à moi, Monsieur, qui ai vu de près les Prussiens en 70. »...
La Lecture (1913-1919)

À propos

La Lecture, revue de la famille, est un hebdomadaire de loisirs fondé à Paris en 1913 prenant la suite de la Revue pour tous, un bimensuel culturel et d’actualités. Il est par la suite absorbé par le Journal des demoiselles, mais conserve son contenu composé de feuilletons à destination des familles mondaines et quelques études historiques. 

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Données de classification
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