Extrait du journal

Je ne crois pas que le général J offre ait eu cette idée géniale et machiavélique, mais après avoir été fortement étonné du coup de massue que l’on nous asséna du 21 au 26 février, il sut admirablement tirer parti de la situation difficile dans laquelle il se trouvait engagé. Il laissa les Allemands nous grignoter quelques bouts de terrain devant Verdun et il prépara, de concert avec les Alliés, son offensive à lui. Les canons que l’on ne voyait pas à Verdun se concentraient sur la Somme. Là-bas (sur la Somme) on progresse chaque jour, mais on ne partira de l’avant d’une façon définitive qu’au moment où la désorganisation de l’adversaire sera jugée suffisante. En attendant, nos alliés britanniques maintiennent avec une force implacable l’ensemble de toutes les positions qu’ils ont conquises. Jamais la liaison entre les deux actions française et britannique n’a été mieux coordonnée. Les armées constituées et organisées par lord Kitchener donnent actuellement leur meilleur effort....