Extrait du journal

taise s'était établie à Orizaba et s’y fortifiait en attendant l’arrivée de renfort s. La ville d’Orizaba crt dominée par une double montagne boisée appelée le Cerro Borreg, qu’on croyait inaccessible. Un soir, le colonel L'Ilérillcr, du 99", est prévenu qu’on entend du bruit sur la montagne ; il charge aussitôt le capitaine Dcbrie de pousser une reconnaissance de ce côté-là. A minuit, Dcbrie part, suivi de ses80hommes; la petite troupe gravit en silence les pentes abruptes du Ceno; parvenue sur un premier plateau, elle est accueillie par une décharge formidable. Heureusement, la nuit est si sombre qu’on n’a pu viser : aucun des Français n'est atteint. Ils s’élancent à la baïonnette, culbutent tout ce qui se trouve devant eux et arrivent au pied de la seconde montagne. Là, ils sont en présence d’ennemis tellement nombreux qu’ils se voient contraints de s'arrêter ; mais, résolus à vaincre ou à périr, ils ne reculent pas d’une semelle, espérant que le lirait de la fusillade, entendu du quartier général, leur vaudra quelque secours. Ils résistent à toutes les attaques pendant une heure et demie ; enfin, une autre compagnie du 99e a rive ; les 70 hommes qui la composent se joignent aux survivants des 80 de la première, et tous ensemble reprennent l’offensive. I.’bennerai, étonné, se croit attaqué par toute l’armée française et fuit en désordre. Ces 150 braves avaient défait plus de 2.000 ennemis....