Extrait du journal

BALLADE Regards trompeurs, faces sinistres. Devant leur portefeuille ouvert, Ce sont nos tyrans, les ministres Penchés autour du tapis vert. Je les ai vus à la croisée, Oppresseurs, assassins, filous, Se démener comme des loups Dans le palais do l’Elysée. Vieillards ridés à barbe grise. Par les honnêtes gens haïs, Leur bouche insulte et leur main brise Toutes les gloires du pays. Ils bavent leur âme rusée Sans se soucier des sanglots Du peuple, et forgent leurs complots Dans le palais do l’Elysée. Entrepreneurs de banqueroute Et du peuple juif maîtres-queux, Les voleurs de la grande route Et ses bandits sont moins vils qu’eux. Mais un jour la foule blaséo So glissera sur leur chemin Et bondira, le fer à la main, Dans le palais de l’Elysée. ENVOI Oh I France, longtemps abusée Par des ministres scélérats, Nous entrerons, quand tu voudras, Dans le palais de l’Elysée, Charles Damllou. » ...