Extrait du journal
REFORMES ? Sur les trois questions qui ont motivé une assemblée générale spéciale de la S ciété des Gens de Lettres, n’en est-il pas au moins une d’inutile, et une de nuisible ? MM. Morel et Vitrac, bibliothécaires à la Nationale, ont provoqué l’adoption d’un vœu tendant à obliger les éditeurs au dépôt légal. Or, ce dépôt est déjà obligatoire pour les imprimeurs. Il me semble qu’un livre qui n'aurait pas passé par l'imprimeur ne serait pas un livre, mais resterait un manuscrit. 1. ouvrage étant devenu livre, l’imprimeur en dépose obligatoirement deux exemplaires, au ministère de l’Intérieur qui les remet à la Bi bliothèque Nationale. Qu’est-ce que l’éditeur peut faire, si la Bibliothèque n’a pas reçu les deux exemplaires ? Il peut faire deux choses: Ou dire : l'imprimeur étant chargé du dé pôt, pourquoi y serais-je assujetti aussi ? Adressez-vous à lui ! Ou, si le livre a été déposé, avertir le mi nistre qu’un détournement a été commis dans son administration, ce qui provoquera une enquête, laquelle aboutira, neuf foi« sur dix, à la découverte du livre disparu, dans la bi bliothèque particulière du ministre. Mais je ne vois pas pourquoi on doit rendre l’éditeur responsable du non dépôt, si l’im primeur l’est déjà. Quant à l’idée de notre excellent confrère Joseph-Renaud, de créer un agent spécial pour la rédaction des traités et les rapports d'affaires avec les éditeurs, elle m’effraye pour ceux qu’elle veut protéger. Elle tend à aider les petits auteurs, les dé butants, les timides, les inexpérimentés. Elle causera leur écrasement, et ce sont les gros auteurs qui bénéficieront auprès des édi teurs, de l’influence qu’ils auront dans la So ciété des Gens de Lettres, et des embêtements qu'ils pourront leur créer, en vertu des règle ments et des tarifs qu’il faudra créer. L’assemblée a renvoyé au comité l’examen complémentaire de ce nouveau rouage. C’est prudent. Le syndicalisme a du bon. mais il a ses abus. Êt puis, en somme, les éditeurs ne sont pas nos patrons. En matière de traités, il en est, d’ailleurs, qu’on regrette plus tard d’avoir clé si bien faits 1 — Jean Brault. : L’Entrevue DE PORT-BALTIQUE...
À propos
Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».
En savoir plus Données de classification - dardanne
- dennery
- poincaré
- grandidier
- roussy
- metzer
- robespierre
- rousseau
- maginot
- denner
- paris
- weil
- france
- revel
- atlantique
- belgique
- akron
- port-baltique
- arras
- montmartre
- syndicat agricole
- drouot
- mille et une nuits
- hospices civils de lyon
- action libérale
- jeunesse catholique
- ministère du travail
- r. i
- rothschild
- parlement